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La lutte de Pheng Rathana pour un espace de vente

Les gens ont le droit de vendre, le droit à la sécurité et le droit de survivre.
Pheng Rathana a commencé à vendre il y a dix ans parce qu'elle avait du mal à trouver un autre emploi et qu'elle devait contribuer aux revenus de sa famille. Gérer un stand de boissons fraîches et de café lui semblait être une façon créative de mettre à profit son expérience antérieure dans le secteur de la restauration.
Lorsqu’elle a commencé à vendre, son chariot était idéalement situé. Ses nombreux voisins étaient des clients réguliers et l’affaire marchait bien. Mais Rathana devait aussi payer 100 dollars par mois de loyer pour garer le chariot sur le trottoir devant une maison. Peu après avoir commencé à vendre, raconte Rathana, le propriétaire de la maison a vu le succès du chariot et a lancé une campagne de près de dix ans pour expulser Rathana parce qu’elle voulait elle-même vendre là-bas. Rathana ne savait pas vers qui se tourner. « C’était notre gagne-pain, dit-elle, nous ne pouvions pas partir comme ça. » Puis, un chauffeur de tuk-tuk lui a suggéré de trouver de l’aide auprès d’IDEA. Trois autres vendeurs de sa communauté rencontraient des problèmes similaires, alors Rathana les a ralliés et ils ont visité IDEA ensemble. Rathana est devenue membre d’IDEA peu de temps après et, avec l’aide d’IDEA, a commencé une bataille de dix ans contre l’expulsion.

« Les gens ont le droit de vendre, le droit à la sécurité et le droit de survivre. »

En participant aux formations IDEA sur les techniques de négociation, les tactiques non violentes et en l’aidant à comprendre ses droits en tant que citoyenne et commerçante, Rathana a appris que le propriétaire de la maison n’était pas propriétaire du trottoir. En fait, le trottoir était un espace public et appartenait aux citoyens de la ville qui, comme elle, payaient des frais de service. Et, comme le dit Rathana, le droit au trottoir est particulièrement important pour les vendeurs de rue car « ici, tous les pauvres vendent dans toutes les rues. Les gens ont le droit de vendre, le droit à la sécurité et le droit de survivre – les pauvres n’ont pas assez d’argent pour ouvrir un grand magasin ».

Grâce à l’aide d’IDEA, Rathana a pu éviter trois avis d’expulsion officiels et les autorités locales ont finalement convoqué une réunion et lui ont proposé une indemnisation pour déménager. L’offre était cependant trop basse pour que Rathana l’accepte. Pour sortir de l’impasse, IDEA a convoqué une réunion avec le niveau de gouvernement supérieur, qui a exigé que les autorités locales négocient une indemnisation équitable.

Rathana ne voulait toujours pas quitter son lieu de travail, mais comme sa famille est très pauvre, elle ne pouvait pas continuer à se battre. L’indemnisation convenue était suffisante pour rembourser un prêt que la famille avait dû contracter pour couvrir cette longue bataille, mais il fallait trouver une maison qui puisse également servir de point de vente. Depuis trois mois, la famille vit dans le district de Sangkat Chbar Ambovll. « Les revenus sont moins élevés ici », dit-elle, « mais nous n’avions pas le choix. »

Rathana craint aujourd’hui que sa famille n’ait pas assez d’argent pour continuer à envoyer ses enfants à l’école. Mais, comme le prouve son combat déchirant, elle est à la fois tenace et optimiste. Elle dit qu’elle et son mari ont acquis de nombreuses compétences grâce à cette expérience. « Nous sommes heureux maintenant, car nous pouvons aider d’autres personnes grâce à ce que nous avons appris. »

Pour en savoir plus sur la manière dont IDEA crée le changement, téléchargez le PDF.

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