Olugbenga Ebenezer Komolafe, bien connu dans les milieux des droits de l'homme et des syndicats nigérians sous le nom de Gbenga Komolafe, est né le 16 octobre 1964 dans le sud-ouest du Nigéria. Il est devenu célèbre en 1989 lorsqu'il a été arrêté par la junte militaire du général Ibrahim Badamasi Babangida, à la suite de manifestations populaires massives contre le despotisme militaire, la mauvaise gestion économique et la corruption politique. En tant que président du Sénat de l'Association nationale des étudiants nigérians (NANS), il a contribué à donner une articulation et une direction déterminée à l'opposition au despotisme militaire dans les années 80 et 90. Gbenga Komolafe est diplômé de l'Université d'Ibadan en 1991 et a immédiatement rejoint un mouvement pro-démocratie en pleine expansion, en cofondant le Comité pour la défense des droits de l'homme (CDHR), qui est devenu la principale organisation de défense des droits de l'homme du Nigéria.
En 1998, Gbenga Komolafe a obtenu une bourse de recherche du Centre de recherche et de documentation (CRD) de Kano, au Nigéria, pour étudier les différentes dimensions de l’informalité économique et l’importance de l’économie informelle dans la société civile au sens large. Il a rejoint le Centre américain pour la solidarité internationale du travail en 2002, mais a démissionné de son poste de responsable principal de programme en 2010 et a commencé à organiser la Fédération des organisations de travailleurs informels du Nigéria (FIWON) pour satisfaire sa passion de longue date d’aider à organiser les travailleurs des secteurs informels de l’économie nigériane. Au prix d’un grand sacrifice personnel, il a mené plusieurs campagnes dans la rue pour lutter contre les traditions bien ancrées d’oppression et de répression des travailleurs informels. Depuis la crise de la pandémie de Covid-19 et ses terribles répercussions sur les travailleurs du secteur informel, il a consacré davantage d’attention à garantir que les services d’assurance sociale de base, en particulier l’assurance maladie, ainsi que l’assurance vie et accident, soient étendus aux travailleurs du secteur informel. Des centaines de travailleurs informels se sont désormais inscrits à ces programmes pour la première fois.