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COSATU, SAMWU et le Forum de la Diaspora Africaine dirigent la coalition des organisations de vendeurs de rue pour discuter de l'Opération « Coup de Balai » avec la Municipalité de Johannesburg

La ville de Johannesburg continue de refuser le droit de gagner la vie à plus de 6000 vendeurs de rue, au centre-ville de Johannesburg.

Les associations de vendeurs ambulants marchent les viernes vers les bureaux de l'alcalde et exigent le droit immédiat des commerçants informels du centre de la ville à leurs puestos de ventas à Braamfontein, Johannesburgo. Photo: PUXLEY MAKGATHO, du Business Day - www.bdlive.co.zaCOSATU, SAMWU et le Forum de la Diaspora Africaine (ADF) en collaboration avec les organisations des vendeurs de rue composées de GIDA , JOWEDET, SANTRA, NIGERIAN TRADERS UNION (le Syndicat des Vendeurs Nigérians), ETHIOPIAN TRADERS UNION (Syndicat des Vendeurs Ethiopiens) , les dirigeants du BLOCK et ESSET, se sont réunis le 28 octobre 2013, avec la municipalité de Johannesburg . Roselyn Greeff (MMC : Planification du développement), Anthony Selepe (chef du personnel, bureau du Maire) et Ruby Matang (MMC : Développement économique) ont fait partie du Comité du Maire mis en place pour discuter des revendications des vendeurs de rue de retourner au travail. C'est la première fois que les politiques ont accepté de rencontrer les vendeurs de rue depuis le début de l'opération « Coup de Balai ».

Cette crise met en doute le niveau de participation de la communauté dans le processus de prise de décision importante. Les vendeurs exigent également une gestion viable de l'espace public, qui relève de la responsabilité de la municipalité.

Les revendications suivantes ont été remises au Comité du Maire :

  • Retour de tous les vendeurs en règle : ceux ayant des cartes à puce et ceux œuvrant dans les zones délimitées devraient être autorisés à reprendre leur travail de vente de rue dans les 24 heures qui suivent
  • Les marchandises confisquées par la JMPD devraient être retournées aux vendeurs propriétaires et une compensation devrait être accordée en contre partie des marchandises perdues et pour perte de revenus.
  • Des zones alternatives de vente doivent être réparties, pendant que l'opération se poursuit
  • La JMPD devrait stopper la violence contre les vendeurs de rue lors de l'exécution de leurs taches
  • La Municipalité devrait ouvrir les zones réglementées et interdites, délimiter les zones et construire des stands
  • Le MMC devrait présider aux réunions du Forum des Commerçants Informels (pas un agent du DED comme c'est le cas actuellement)
  • La Municipalité devrait négocier toutes les questions qui concernent les vendeurs de rue au sein du Forum afin de répondre aux questions encore en suspens, par exemple l'émission de cartes à puce
  • La Municipalité devrait mettre un bureau à la disposition du Forum des Commerçants Informels aux frais de la Municipalité
  • La Municipalité devrait organiser la formation des comités sur l'application des lois municipales
  • La Municipalité devrait revoir le développement spécial y comprenant l'accord urbain et le rôle des vendeurs de rue y comprenant Jabulani
  • La région ABCD doit avoir son propre forum, y compris dans d'autres agglomérations telles que Soweto.

En réponse à ces revendications, la municipalité a déclaré « qu'elle était en train de formuler un plan de délocalisation » mais en attendant l'opération devrait se poursuivre.

Cependant un élément perturbateur jette un doute sur la bonne foi de la municipalité, car un document officiel daté d'octobre 2012 et intitulé « Initiative Coup de Balai du Maire » au centre-ville, a été distribué par les manifestants. Au-delà du nom du document qui parle si grossièrement des pauvres dans la ville presque comme des déchets, et qui nous rappelle fortement des tactiques brutales de Mugabe contre les pauvres par le truchement de l'opération Murambatsvina (Opération enlever les ordures), ça montre que ce "nettoyage" a été planifié il ya un an déjà – et pourtant aucun "plan de relocalisation" n'a même commencé, aucune disposition, aucune solution de développement, pas de dialogue ni concertation avec les parties impliquées concernées, en dépit du soit dire Forum des Commerçants Informels.

L'opération de nettoyage des pauvres entreprise par la municipalité de Johannesburg a débuté le 1er octobre 2013, sans consultation ni avis aux vendeurs de rue. L'opération exécutée par la JMPD vise à s'étendre ailleurs dans la ville.

Cette opération a détruit l'unique stratégie de survie pour les vendeurs de rue. Elle semble copier l'opération du nettoyage « Tolérance Zéro » du nouveau Maire de New York, Rudi Juliani.

Les vendeurs de rue ne sont pas contre le nettoyage de la ville de Johannesburg. Toutefois, c'est anormal que la municipalité de Johannesburg puisse copier et coller un modèle des pays développés dans un pays en développement comme l'Afrique du Sud. Les vendeurs sont expulsés des zones gérées comme les rues Kerk et Joubert où le public ne se plaint même pas, sans crasse ni obstructions.

Alors que le représentant des vendeurs de rue présentait les revendications, un groupe de plus de 700 vendeurs de rue étaient assis dans le parc en face de la maison COSATU, attendant désespérément la réponse de la municipalité, mais surtout, ils attendaient une indication sur le moment qu'ils vont reprendre leur travail.

Bien que la Municipalité ait promis de restituer les marchandises violemment confisquées par la police municipale, on en sait peu sur la façon dont ils vont fournir les vendeurs des produits périssables ainsi que ceux détruits lors de l'évacuation.

Sans avertissement ni consultation de la part de la municipalité, son opération illégale et anticonstitutionnelle peut être caractérisée comme une honte pour un gouvernement post-apartheid soi-disant pro-pauvre et pro-développement.

Alors que les citoyens Sud-africains devraient se préparer à célébrer les 20 ans de démocratie, l'opération « coup de balai » de la municipalité de Johannesburg est une répétition honteuse des pratiques « d'expulsions forcées », qui ont été annoncées sous l 'apartheid comme une pire forme de traitement inhumain. Les observateurs ont appelé cet acte illégal et violent comme « l'histoire se répète », car cette violence est perpétrée contre les marginalisés, les personnes défavorisées et vulnérables comme ceux qui, sous le régime de l'apartheid n'avait aucune chance d'accéder à l'éducation et n'ont pas d'autre alternative pour gagner leurs vies que d'adonner à la vente de rue.

La seule façon d'aller de l'avant que la municipalité a proposée au représentant des vendeurs de rue était d'organiser une autre réunion, envoyer le document de travail le Mercredi 30 octobre. Une autre réunion de consultation est prévue le vendredi 1er octobre.

En attendant, plus de 6000 vendeurs expulsés constituant une crise humanitaire étant donné que ces familles désespérées ne peuvent avoir s'acheter de la nourriture, payer leur loyer ou prendre en charge plus de 40 000 dépendants.

En attendant le nouveau drame de la municipalité et de sa Police, c'est évident que cette municipalité est devenue le canal officiel de l'élitisme qui a remplacé le racisme.

Nous, soussignés de ce texte, sommes mécontents de la manière dont la Municipalité gère ce problème et exigeons qu'elle permette aux vendeurs de continuer à travailler immédiatement.

Communiqué de presse publié
George Mahlangu, COSATU
Cellulaire: 082 414 9024

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