Article écrit par Pat Horn, coordinateur international fondateur de StreetNet, sur l’essor de l’organisation dans l’économie informelle et la relation avec le mouvement syndical.
« Lorsque les travailleurs de l’économie informelle ont commencé à s’organiser collectivement au XXe siècle, ils ont dû lutter pour être reconnus comme des travailleurs qui avaient besoin de droits, d’une protection sociale et de normes du travail appropriées. Ils se sont retrouvés face à un mouvement syndical établi qui luttait pour de meilleures conditions de travail pour les travailleurs du secteur formel dans le but d’atteindre le plein emploi, où la plupart des tâches seraient effectuées dans un lieu de travail formel et où les travailleurs seraient couverts et protégés par la législation du travail. Ils pensaient que le secteur informel allait disparaître. Mais en fait, avec la mondialisation et la libéralisation, c’est l’inverse qui s’est produit. Les emplois formels déclinaient. Les syndicats perdaient des membres et du pouvoir ; ils avaient tendance à accuser les travailleurs informels de leur voler leur travail. Ils n’accueillaient donc pas vraiment à bras ouverts les organisations de travailleurs de l’économie informelle. »