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Aissata – Guinée Conakry

Les photos et l'article suivants ont été composés par notre Jeune Reporter sur le Terrain Djenabou Sow de notre filiale CNTG en Guinée Conakry et font partie de notre campagne pour célébrer la Journée Internationale des Vendeurs de Rue 2021.

Aissata

Aissata Sylla est vendeuse ambulante de chaussures dans les cinq communes de la capitale Conakry. J’ai rencontré cette jeune femme d’une vingtaine d’années, qui vit avec sa famille, le 12 août 2021. Je l’ai rencontrée au centre-ville de Kaloum et elle m’a confié son enthousiasme et ses déplacements liés à son activité. Elle a également évoqué l’impact causé par le COVID-19 et l’augmentation du prix du carburant à la pompe par les autorités guinéennes. Elle déclare exercer cette activité pour subvenir aux besoins de ses parents. Lire la suite…..

Djenabou : Bonjour ! Vous êtes vendeuse ambulante, pourquoi pratiquez-vous cette activité et depuis quand ?

Aïssata Sylla : Je pratique cette activité, car je n'ai pas d'autre choix. Je n'avais pas d'autre travail que celui-là. C'est pour ça que je suis vendeur ambulant pour le moment. Car j'ai mes parents à nourrir. Ils ne dépendent que de moi. Ils sont vieux. J'ai donc commencé à revendre des chaussures dans la rue il y a quelques années. Je ne me souviens plus vraiment de la date, mais je sais que ça fait longtemps.

D : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez pour vous approvisionner et vendre vos marchandises ?

R : Parfois, les prix varient. Nous avons l’habitude de payer une paire de chaussures à 20,000 25,000 GNF au magasin pour la revendre parfois à 25,000 XNUMX GNF, mais à ce moment-là, ce n’est pas toujours le cas. À tout moment, les prix augmentent. Donc en ce moment, il faut acheter et vendre un peu plus. Mais avec nos clients qui sont habitués à payer le prix bas, quand on leur dit que les prix ont augmenté, ils ne vont pas comprendre. Et quand on leur dit que maintenant le prix est à XNUMX XNUMX GNF, ils vont nous dire que c’est trop cher. Et il faut baisser un peu le prix pour que ça marche parce que c’est dans ce qu’on gagne. Faire du profit en ce moment, c’est très difficile. C’est en marchant qu’on va chercher nos marchandises et nos clients. Donc le matin, quand je vais dans les magasins pour chercher un modèle de paire de chaussures, je cherche jusqu’à avoir ce que je cherche.

Marché à Conakry

D : Quels sont les risques associés à votre travail ?

R : Si on a la marchandise sur la tête, dès qu'on traverse la rue quelqu'un nous appelle. On doit traverser avant de répondre à la personne pour éviter qu'un véhicule ne nous percute. Donc après avoir traversé on retourne encore une fois répondre à la personne qui nous a appeléIl est très difficile de faire des allers-retours avec nos biens en tête. Mais nous n'avons pas le choix, car c'est ainsi que nous gagnons notre vie. Si la personne veut acheter, nous vendons, sinon nous traversons à nouveau pour continuer notre chemin. Car il y a aussi des gens qui ne font que demander mais n'achètent pas.

D : Depuis 2020, le monde est touché par la pandémie de Covid-19. Quels sont les impacts sur vos revenus ?

A: Avant le coronavirus, on pouvait vendre 20 paires de chaussures par jour, mais aujourd'hui, on ne peut en vendre que 5 à 10 paires. En tout cas, on ne dépasse pas 15 paires par jour. Ce n'est vraiment pas facile. Aujourd'hui, j'ai acheté 10 paires en quittant la maison. Et pourtant, je ne sais même pas si je pourrais en vendre 3 ou 5 paires, c'est tellement compliqué. Actuellement, la vie est très dure. Parce qu'il n'y a pas de marché du tout.

D : A compter du 3 août 2021, le prix du carburant à la pompe passe de 9,000 11,000 à XNUMX XNUMX GNF. Cette augmentation a-t-elle impacté votre activité ?

R : Oui, oui ! Car le transport que j'ai l'habitude de payer augmente déjà. De chez moi (Sonfonia, banlieue haute de Conakry) à la ville (à Kaloum), je payais 8,000 16,000 GNF l'aller simple et le retour. Mais aujourd'hui, j'ai payé XNUMX XNUMX GNF aller-retour. Ce qui veut dire que le tronçon a doublé. Et je paie le double de ce que j'ai l'habitude de payer.

D : Quel est votre message aux autorités ?

R : Ce que je peux dire et demander au syndicat c'est de nous aider pour que le prix du transport revienne à la normale à 1500 GNF. Le reste on peut s'en occuper.

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