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Quand la survie rencontre des obstacles : la lutte de Cécilia pour un travail décent

Alors que le monde célèbre la Journée mondiale du travail décent, de nombreux travailleurs à travers le monde réfléchissent à leurs luttes et à leurs espoirs d’un emploi juste, sûr et digne.

par Nancy Likiripa

Au Zimbabwe, d’innombrables femmes du secteur informel continuent de se heurter à des obstacles qui menacent leurs moyens de subsistance et la survie de leur famille. Parmi elles se trouve Cecilia Zimbande, une femme déterminée qui porte sur ses épaules à la fois le poids de la maternité et du leadership communautaire. Cecilia n'est pas une simple vendeuse ; elle est actuellement vice-secrétaire nationale de la jeunesse de la Chambre zimbabwéenne de l'économie informelle (ZCIEA) et présidente de la jeunesse pour le territoire de Mutare, conciliant ses responsabilités de dirigeante avec ses efforts pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle possède une petite aire de restauration dans la ville de Mutare. Comme beaucoup d'autres, elle s'est tournée vers le travail indépendant pour survivre. "Cette petite entreprise est tout ce que j'ai. C'est là que je trouve de la nourriture pour mes enfants et de l'argent pour leurs frais de scolarité. Sans elle, je ne sais pas comment nous survivrons. elle a déclaré lors de l'interview.

Mais la résilience de Cecilia est mise à l'épreuve puisque le conseil municipal de Mutare lui a récemment adressé un avertissement écrit et une contravention pour avoir opéré sans licence et sans conditions de travail adéquates. « Ils m'ont dit de partir immédiatement, mais où puis-je aller ? Je n'ai pas les moyens de payer une licence ni de respecter les normes qu'ils exigent. » a déclaré Cecilia. Cette annonce a touché au cœur de ses moyens de subsistance, la laissant profondément inquiète quant à l'avenir de ses enfants et à sa capacité de survie.

Pour Cecilia, le travail décent n'est pas un concept lointain ; c'est une nécessité vécue. Elle l'entend comme un revenu suffisant, la sécurité de l'emploi, l'accès à une protection sociale comme les soins de santé et l'éducation, des possibilités d'épanouissement personnel et, surtout, le respect des droits et de la dignité.Pour moi, un travail décent signifie gagner suffisamment pour subvenir aux besoins de ma famille, avoir la sécurité de l’emploi et être traité avec dignité comme tout autre travailleur. elle a expliqué.

Ses défis sont considérables : elle ne dispose pas d'un local adéquat pour exercer ses activités, elle n'a pas les moyens de payer une licence et le matériel nécessaire pour respecter les normes municipales. Chaque jour, elle est confrontée à la douloureuse contradiction de travailler dur tout en étant traitée comme si ses efforts ne comptaient pas. « Je ne demande pas grand-chose, juste une chance équitable de travailler, de subvenir aux besoins de mes enfants et de vivre sans craindre de tout perdre du jour au lendemain." elle a ajouté.

L’histoire de Cecilia reflète les difficultés auxquelles sont confrontées des milliers de femmes dans l’économie informelle du Zimbabwe. « Les femmes comme moi travaillent dur chaque jour, mais notre travail n'est pas reconnu. On nous traite comme si nous ne comptions pas. » a-t-elle déclaré, se faisant l’écho des voix de nombreuses personnes dont les contributions restent sous-estimées, non protégées et constamment menacées.

À l'occasion de la Journée mondiale du travail décent, l'histoire de Cecilia est un appel à l'action. Le travail décent ne doit pas rester un rêve ; il doit devenir une réalité pour des femmes comme elle. Les autorités locales, les décideurs politiques et les communautés doivent œuvrer ensemble pour garantir que chaque travailleur, formel ou informel, puisse travailler dans la dignité, la sécurité et l'équité. Pour Cecilia et bien d'autres, la lutte pour un travail décent ne se limite pas à l'emploi ; c'est une question de survie, de justice et d'avenir pour leurs enfants.

Nancy Likiripa, une Zimbabwéenne de 29 ans, est activement impliquée dans diverses initiatives de plaidoyer et de communication. Membre de la Chambre zimbabwéenne des associations de l'économie informelle (ZCIEA), jeune reporter pour StreetNet International, elle est également communicatrice régionale pour l'Afrique australe et orientale. Passionnée par les médias et le plaidoyer, Nancy se consacre à amplifier les voix marginalisées par le biais de récits, d'articles et de contenus visuels, notamment des vidéos et des photographies.

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