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Défendre les droits des travailleurs handicapés de l'économie informelle : le cas de l'UGSEIN au Niger

Les personnes handicapées travaillent également dans l’économie informelle. Nous étions récemment au Niger pour découvrir le travail de notre filiale UGSEIN qui organise plus de 500 travailleurs handicapés physiques.

Les personnes handicapées travaillent également dans l’économie informelle. Nous étions récemment au Niger (Afrique de l’Ouest) pour découvrir le travail de notre affiliée UGSEIN qui organise plus de 500 travailleurs handicapés physiques.

Les personnes souffrant de handicaps physiques ont du mal à intégrer le marché du travail formel. Il n’est donc pas rare qu’elles travaillent dans l’économie informelle. D'après Selon l’Organisation internationale du travail, « une très grande proportion de personnes handicapées dans les pays en développement occupent des emplois informels, qui se caractérisent généralement par un manque de sécurité et d’avantages sociaux. Dans les trois quarts des pays disposant de données, les personnes handicapées sont plus susceptibles que les autres d’occuper un emploi informel ». Les mêmes données montrent que les personnes handicapées sont au nombre d’un milliard, dont la majorité sont en âge de travailler.

Colporteurs avec un handicap au Niger

Lors de la visite de notre organisatrice régionale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Evelyn Benjamin-Sampson, à Niamey, la capitale du Niger, nous avons rencontré plusieurs membres de UGSEIN, (Union Générale des Syndicats Economie Informelle Niger) vendent leurs produits au Marché Rive Droite. Parmi eux, on trouve des commerçants traditionnels, des marchands ambulants, des vendeurs ambulants et des travailleurs ruraux, principalement des femmes, qui vendent leurs produits en ville.

L'UGSEIN s'est donné pour mission de recruter et d'intégrer des artisans et commerçants handicapés. Au total, selon le secrétariat, ils sont environ 500, dont 63% de femmes.

« Ils étaient très heureux de voir qu’ils faisaient partie d’une grande famille », note Evelyn. « Selon de nombreux travailleurs handicapés avec qui j’ai interagi, la présence d’un représentant du SNI leur a donné de l’espoir et les a inspirés à faire partie de l’UGSEIN ». L’UGSEIN mène des programmes de renforcement des capacités et des initiatives de développement des compétences pour les travailleurs handicapés.

« Les personnes handicapées ont des défis particuliers », explique le camarade Zada ​​Foumakoye, secrétaire général de l’UGSEIN. « La grande majorité d’entre elles sont analphabètes, nous avons besoin d’une série d’initiatives de sensibilisation. Beaucoup d’entre elles souffrent également de la stigmatisation de la société. Leur intégration est généralement très difficile ». De nombreux travailleurs handicapés gagnent leur vie en mendiant. « Ils ont besoin d’une formation professionnelle, d’apprendre un métier. De cette façon, les personnes handicapées peuvent subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille ».

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Evelyn avec les membres de l'UGSEIN. Photographie d'Evelyn Benjamin Sampson

Les enjeux sécuritaires de l'économie informelle au Niger

Le Niger est un pays qui connaît de graves problèmes d’instabilité politique. Quelques semaines après notre visite, un changement de régime a eu lieu, entraînant la fermeture des frontières, et cette nouvelle situation provoque un ralentissement des activités, notamment commerciales.

Un autre facteur qui a un impact sur la vie des travailleurs de l’économie informelle est la propagation de la violence djihadiste dans le pays. Au poste de Gaya, à la frontière avec le Bénin, il faut parfois plusieurs jours pour qu’un vendeur traverse la frontière. C’est là que les représentants de l’UGSEIN ont mené leurs négociations avec les autorités pour améliorer les conditions de vie des commerçants informels transfrontaliers. « L’augmentation du nombre de passages de personnes et de véhicules à Gaya et le nombre croissant d’agents ont déclenché des abus et des troubles », explique Evelyn. « La situation s’est aggravée avec des extorsions accrues, du harcèlement, des taxes multiples, des retards injustifiés qui font pourrir les denrées périssables – parfois, il faut une semaine à un commerçant pour traverser avec ses produits ».

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Membres handicapés de l'UGSEIN à Niamey. Photographie d'Evelyn Benjamin Sampson

Le rôle de StreetNet et de l'international solidarité

Pour l’instant, le seul soutien dont dispose l’UGSEIN est la solidarité internationale. L’organisation continue de faire des efforts pour maintenir des liens avec tous ses membres, malgré l’immensité du territoire du pays. Selon la direction, l’affiliation à StreetNet et la solidarité internationale de notre alliance mondiale les ont beaucoup aidés dans les moments difficiles. Actuellement, l’UGSEIN travaille à la construction de locaux pour abriter le siège social, grâce au soutien du SNI.

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