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Profil d’une couturière, vendeuse et leader : Mme Frances Bamidele Onokpe.

Cet article a été écrit par Mme Omolola Sholaja, de FIWON, Nigéria

Mme Bamidele Frances Onokpe, est né le 18 septembre 1962 à Ikire, dans le sud-ouest du Nigéria.

Après une formation de base, elle a suivi une formation de traiteur certifié au Dof Catering Institute en 1984, où elle a obtenu sa certification en hygiène alimentaire et manipulation des aliments. Elle a également suivi une formation d'acquisition de compétences en Confection de robes entre 1985 et 1987 et est immédiatement devenu membre d'un mouvement syndical de tailleurs en pleine croissance.

La fin des années 1980 et les années 1990 ont été une période très turbulente au Nigéria, car tout le pays était sous l'emprise de la dictature militaire. Tout en travaillant comme couturière et commerçante de matériel et d'accessoires de couture, Mme Frances a joué un rôle actif dans le vaste mouvement pro-démocratique qui s’est développé pour résister au régime militaire. Elle était un membre très actif de la Civil Liberty Organization (CLO) et en 2009, elle a été mandatée par son syndicat pour représenter le secteur informel dans une branche féminine du Congrès du travail du Nigéria nouvellement constituée. Elle a eu le privilège de rencontrer Pat Horn, la coordinatrice internationale de Streetnet, lors d'un événement organisé par SNI et le NLC à l'époque.

Frances avec les camarades d'Afrique de l'Ouest et du Centre, à Dakar, au Sénégal, lors de la réunion régionale 2022

En 2015, Mme Frances Onokpe a vécu de première main ce que cela signifiait perdre ses moyens de subsistance puisque son magasin et sa base opérationnelle politique ont été démolis par le gouvernement. Cette période a également coïncidé avec de nombreuses turbulences conjugales, car son mari a quitté le pays et la responsabilité d'élever et d'éduquer 6 jeunes enfants lui incombait entièrement. Selon elle, elle a survécu à cette période en se consacrant entièrement au travail social et communautaire. À cette époque, elle a travaillé comme aide-soignante bénévole auprès d'une ONG locale, la Fondation UPLIFT, qui se concentre sur les orphelins et les enfants vulnérables, tout en jouant un rôle très actif au sein de la Fédération des organisations de travailleurs informels du Nigéria, FIWON, dont elle est devenue trésorière en 2010.

Mme Frances est ensuite devenue une couturière certifiée avec la certification NABTEB du National Board of Technical Education Board et la coordinatrice des programmes nationaux du syndicat des tailleurs et a également été instructrice au Wessy Tailoring and Vocational Institute, à Abeokuta, dans l'État d'Ogun, au Nigéria, en tant qu'instructrice principale en construction de vêtements. Elle a participé à tout cela tout en travaillant activement en tant que dirigeante syndicale, en élevant de jeunes enfants et en les accompagnant dans leurs études universitaires. Selon elle, «J’ai survécu à cette période la plus difficile de ma vie en m’engageant dans le militantisme social et syndical. Mon militantisme m’a donné la force de survivre. Cela m'a aussi aidé à former mes enfants, car j'ai également bénéficié d'un soutien important de la part des organisations dont j'ai fait partie. J'ai pu voyager dans tout le pays et également à l'étranger, ce qui a également élargi mon appréciation des problèmes des travailleurs et des femmes, qui sont les mêmes partout.

Frances avec Lorraine Sibanda, présidente de StreetNet et Evelyn Benjami-Sampson, organisatrice pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale

« Mon implication dans la FIWON m'a donné l'opportunité de suivre une formation en leadership. J'ai participé à plusieurs ateliers de renforcement des capacités qui ont amélioré mes capacités de plaidoyer et de représentation, etc. J'ai eu le privilège de présenter avec audace les problèmes qui touchent les travailleurs informels à différents niveaux de gouvernement. J'ai également fait partie de la WIEGO Online Labor Academy (OLA). C’est une formation qui a approfondi ma compréhension de la protection sociale et du besoin crucial de programmes d’assurance sociale dans le secteur informel. Mon poème sur les tribulations des vendeurs de rue, composé après la formation, a été publié par le MOJA Journal of Adult Education. J'en suis si fière !

Mme Frances a également représenté SNI à la Global Deal Conference et à l'Organisation de coopération et de développement économiques.

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