Le 1er mai de chaque année, le monde se souvient de toutes les personnes qui travaillent sur différents projets et dans différents endroits à l'occasion de la fête du Travail.

Il s'agit d'un jour férié ou de festivités célébré en l'honneur des travailleurs, dans de nombreux pays le 1er mai, et dans certains pays comme l'Amérique et le Canada le célèbre le premier lundi de septembre.

Dans une interview avec John Obongo Mwafulirwa, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats (NAFETU), il a déclaré que c'était un grand jour pour tous ceux qui travaillent, quelle que soit l'économie formelle ou informelle.

Selon Mwafulirwa, tout le monde dans le pays, d'une manière ou d'une autre, est affecté par cette journée, car si la personne est un employeur, cela signifie que chaque préoccupation soulevée par l'employé l'affecte directement.

« C’est une journée où les gens peuvent parler à leurs gouvernements et exprimer leurs préoccupations et parfois discuter de ce qui les affecte sur leurs lieux de travail respectifs », a déclaré Mwafulirwa.

Sur le même point, Mwanda Chiwambala, secrétaire général du Syndicat du secteur informel du Malawi (MUFIS), a déclaré que la fête du travail est bien respectée et bien reconnue par le gouvernement ainsi que par les organisations locales et internationales.

Le parcours de vie des travailleurs du pays a traversé différentes circonstances qui ont affecté leur vie quotidienne ainsi que leur travail.

Sans compter la pandémie de Covid-19, le Malawi a connu deux cyclones qui ont causé de nombreux ravages dans la vie des gens.

« Les habitants du sud du Malawi, par exemple, ont été durement touchés par les cyclones Anna et Gombe. Ces derniers ont endommagé les propriétés et les cultures de nombreuses personnes, sur lesquelles certaines d'entre elles comptent pour améliorer leur niveau de vie », a déclaré Chiwambala.

En outre, Mwafulirwa a déclaré que les bas salaires constituent le défi auquel presque tous les travailleurs sont confrontés dans leur vie quotidienne.

« Un bas salaire est un problème qui pèse lourdement sur les travailleurs et qui touche de nombreux travailleurs dans le pays », a déclaré Mwafulirwa.

Il a également évoqué la question de la santé et de la sécurité sur les lieux de travail.

« Si la personne n’est pas protégée, elle est plus susceptible de ne pas travailler dans la mesure où l’employeur l’exige. C’est pourquoi il existe une loi sur la santé et l’hygiène qui réglemente la manière dont une personne est censée être protégée sur le lieu de travail », a déclaré Mwafulirwa.

Il existe certaines procédures qui peuvent être suivies si les travailleurs se sentent mal à l'aise sur leur lieu de travail pour qu'ils soient aidés le plus rapidement possible.

À ce propos, Mwafulirwa a déclaré que les gens peuvent se rendre au conseil municipal ou au conseil de district, car c'est le contrôleur direct du secteur informel comme sur les marchés ou dans les rues.

Mais comme certains défis et violations des droits sont causés par les autorités qui cherchent à contrôler l’économie informelle, une autre étape à franchir est de faire partie du travail et des syndicats.

« Les vendeurs de rue sont obligés de quitter les lieux à maintes reprises, et la police les chasse de manière très brutale. Il est désormais important qu’ils soient membres d’un syndicat pour que celui-ci puisse parler en leur nom », a déclaré Chiwambala.

Mwafulirwa a conclu en souhaitant que la journée soit un succès et a encouragé tous les travailleurs à prendre en compte leurs préoccupations.

Il a poursuivi en disant que la fête du travail est le jour où les travailleurs doivent discuter de leurs problèmes avec le gouvernement.

« C’est le moment pour les travailleurs d’élever la voix et d’exprimer leurs sentiments face à ce qui leur arrive », a déclaré Mwafulirwa.

Article du journaliste jeunesse de StreetNet, Uthman Kaisi.