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Financement participatif pour les vendeuses de rue au Rwanda : défis et leçons apprises

StreetNet développe actuellement un projet pilote de financement participatif de renforcement des capacités, dans lequel plusieurs de nos affiliés apprennent à créer une campagne efficace et à soutenir leurs membres.

Jeanette Nyiramasengesho est l'une des participantes au projet, représentant le Syndicat des Travailleurs Indépendants de l'Économie Informelle (STI) au Rwanda. Leur campagne visait à soutenir 300 femmes vendeuses de rue qui sont actuellement confrontées à de nombreux défis en raison des restrictions liées au COVID-19.

Créer la campagne

« Nous avons décidé de soutenir les femmes parce que, dans notre syndicat, plus de 80 % de nos membres sont des femmes », explique Jeanette. « De plus, ici dans notre pays, la majorité des vendeurs de rue sont des femmes. Beaucoup d’entre elles sont dans une situation vulnérable et, comme nous savons que les femmes sont le pilier de la famille, nous cherchons comment les soutenir, car lorsque vous soutenez les femmes, vous soutenez la famille. »

Bien que le SYTRIECI ait donné la priorité à la sécurité alimentaire dans le cadre de la campagne, il est conscient que les femmes sont actuellement confrontées à de nombreux problèmes et que le confinement les a affectées à plusieurs niveaux. « Ce confinement, comme dans d’autres pays, a surtout touché les travailleuses de l’économie informelle comme les vendeuses de rue. Et même avant le COVID-19, elles avaient déjà de nombreux problèmes liés à la sécurité sociale. Le COVID-19 a donc épuisé leurs efforts. Nous allons donc commencer par la nourriture et ensuite nous continuerons à les aider à résoudre d’autres problèmes », explique Jeanette.

En suivant la formation détaillée étape par étape fournie par Marco Kuntze, directeur de Savourer le numérique et la consultante embauchée par StreetNet pour l'assister dans ce projet, Jeanette a réussi à mettre en place une campagne de financement participatif sur la plateforme Given Gain.

Tendre la main aux sympathisants

Une fois la campagne lancée, le principal défi a été de la partager avec le plus de personnes possible. « Nous avons commencé à la partager sur notre page Facebook, nous avons utilisé nos contacts par e-mail. Nous avons encouragé les gens de différentes institutions, amis, organisations, à faire des dons et à partager avec leurs amis », explique Jeannette.

La promotion de la campagne a également encouragé SYTRIECI à améliorer sa présence sur les réseaux sociaux. « Avant, nous n’utilisions pas nos réseaux sociaux. Parfois, nous publiions des photos pour des événements, mais pas beaucoup. Cette campagne nous a aidés à utiliser nos comptes de réseaux sociaux et à en savoir beaucoup sur ce sujet. Car lorsque vous n’utilisez pas quelque chose, vous ne savez pas ce que vous pouvez faire avec ces comptes. Ainsi, par exemple, nous avions un compte Facebook mais pas de page Facebook, donc cette campagne nous a aidés à améliorer la façon dont nous utilisons nos réseaux sociaux.

C’est la première fois que le SYTRIECI tente d’organiser une campagne de ce genre. Jusqu’à présent, la réaction de ses sympathisants a été extrêmement positive. « Certains nous encouragent et disent « Bravo pour une telle campagne ! », ou « C’est très bien, vous irez loin », raconte Jeannette. « Notre campagne fonctionne très bien pour nous, car même nos membres disent que c’est très bien, c’est très bien. »

Jeanette a dû acquérir de nouvelles compétences pour mettre en place et gérer la campagne. Même si elle est la première à admettre que ce n’est pas une tâche facile, elle croit fermement que d’autres organisations devraient essayer de faire un effort. « Ce n’est pas facile. Nous mettons en place une campagne, nous créons une histoire, mais quand vous démarrez la campagne, vous réalisez qu’il faut faire des efforts en partageant, en encourageant les gens, en travaillant, en regardant la page tous les jours, en changeant quelque chose… ce n’est pas facile, mais c’est possible ! »

Leçons apprises

Pour Jeanette, l’essentiel a été de suivre les instructions données lors des séances de formation et d’avoir la possibilité de contacter les mentors de Marco et de StreetNet. En procédant ainsi, dit-elle, elle a pu surmonter les difficultés et n’a considéré aucune partie du processus comme particulièrement difficile.

Elle résume trois principaux enseignements tirés de sa participation à la formation :

L’HISTOIRE COMPTE – BEAUCOUP !

Lorsqu’on a une bonne histoire, « elle touche les gens et attire les donateurs », explique Jeannette. De plus, il faut une méthodologie essentielle pour écrire une bonne histoire. « Comment créer une histoire, connaître les étapes et aussi comment inclure quelque chose d’important », ajoute-t-elle. Le processus de narration a été excellent pour le développement des compétences.

ATTEINDRE LES GENS EST ESSENTIEL

Outre ses compétences en rédaction et en narration, le développement de la campagne a également aidé Jeanette à comprendre comment divers outils de communication pouvaient être optimisés. « Je ne savais pas comment utiliser nos e-mails, nos pages et nos comptes de réseaux sociaux pour faire notre travail. C’est quelque chose de très important que j’ai appris grâce à cette campagne. » Des campagnes d’e-mails de masse aux messages ciblés, Jeanette a pu mettre en pratique des compétences de communication importantes pour chaque syndicat. « C’est aussi quelque chose qui peut nous aider pour les campagnes futures », ajoute-t-elle.

LA RECHERCHE DE CAMPAGNE PEUT CONTRIBUER AU TRAVAIL DE L'ORGANISATION

L’un des aspects positifs de cette campagne a été la recherche que le SYTRIECI a dû entreprendre pour pouvoir soutenir ses membres. « En choisissant notre histoire et notre sujet, nous avons pris le temps de voir l’impact du COVID-19 et quelle était la situation », explique Jeanette. « Cela nous a également aidé à bien connaître nos problèmes ».

Cependant, Jeanette souligne également que la formation lui a appris que la COVID-19 n’était pas une raison pour rester silencieuse. Le fait de participer aux séances et de voir comment StreetNet et d’autres organisations poursuivaient leurs projets malgré la pandémie a encouragé Jeanette à continuer à contacter ses membres.

Elle a également apprécié le soutien continu de StreetNet et de Marco après la fin de la formation. « Vous avez continué à regarder où nous allions et à suivre notre campagne. C’est très important, car cela montre que nous travaillons ensemble et que StreetNet suit nos activités. »

Vous pouvez toujours faire un don à Campagne de financement participatif du SYTRIECI et soutien à 300 femmes vendeuses de rue au Rwanda. Jeanette vous encourage à faire un don et à partager la campagne dans votre réseau afin qu'ils puissent assurer la sécurité alimentaire de leurs membres !

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