2 Décembre, 2016
Par Pat Horn, coordinateur international de StreetNet
StreetNet a été lancé le 14 novembre 2002 et a tenu 5 congrès internationaux tous les trois ans conformément à la Constitution de StreetNet : en 2004 en Corée, en 2007 au Brésil, en 2010 au Bénin, en 2013 au Chili et en 2016 en Inde. Il s’agit d’un élément important du maintien de notre démocratie organisationnelle. Mais cela signifie-t-il que notre travail de renforcement de notre démocratie organisationnelle interne est terminé ?
Si nous écoutons ce que disent les affiliés de StreetNet, la réponse est NON. Depuis le cinquième Congrès international de StreetNet à Delhi, en Inde, en octobre 2016, nous avons reçu de nombreuses expressions de mécontentement concernant les pratiques antidémocratiques observées au Congrès, bien que celui-ci se soit tenu conformément à la constitution, aux politiques et aux pratiques établies de StreetNet. Des mécontentements ont été exprimés à propos du système de « listes électorales » (une tactique électorale par laquelle certains participants font circuler des listes de candidats à élire lors d’élections démocratiques), du comportement électoral punitif de la part de certains délégués, du militantisme électoral par la diffusion de fausses informations de la part d’autres délégués et du non-respect du principe et de la pratique établie de StreetNet de répartition régionale équitable des postes de titulaires de fonctions au sein du Conseil international. Il convient de souligner qu’il n’existe aucune plainte officielle demandant l’annulation des élections qui ont eu lieu lors du Congrès. Cependant, toute organisation démocratique ignore de telles expressions de mécontentement à ses risques et périls. Nous avons donc décidé d’écouter nos membres, de créer un espace sûr et transparent où ils peuvent s’exprimer sans crainte de victimisation, et nous demandons des suggestions sur les moyens de renforcer les faiblesses de notre démocratie interne.
Le point focal régional de StreetNet pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre a organisé une téléconférence post-congrès, au cours de laquelle une analyse franche du congrès a été faite, en commençant par une autocritique franche du manque d'unité entre les délégués de leur propre région. Ils ont ensuite critiqué la qualité de l'interprétation en français, ainsi que l'organisation logistique de dernière minute concernant les billets et les visas, et les mauvaises communications. Pour ces désagréments, la coordination de StreetNet a assumé l'entière responsabilité et a présenté ses excuses au point focal régional.
La critique a ensuite fait état d’observations sur le manque de conduite démocratique de certains participants, sans entrer dans les détails.
Rétrospectivement, nous avons réalisé que nous n'avons pas été suffisamment actifs dans la diffusion du Code de conduite de StreetNet et dans la manière de conseiller nos membres sur la manière de défendre leurs droits démocratiques en utilisant ce Code de conduite. Nous rectifions donc cette situation en diffusant le Code de conduite à tous les affiliés de StreetNet et en demandant des commentaires (qui resteront anonymes sauf indication contraire de l'organisation concernée) sur les questions suivantes :
- Pensez-vous que le Code de conduite a été bien respecté lors du cinquième Congrès international de StreetNet ?
- Dans le cas contraire, pouvez-vous donner des exemples de clauses qui, selon vous, ont été violées par le personnel ou les délégués ?
- Quelles sont vos suggestions à StreetNet pour garantir que le sixième congrès international de StreetNet en 2019 soit plus démocratique que le dernier en 2016 ?
- Y a-t-il des éléments manquants qui, selon vous, devraient être ajoutés au Code de conduite ?
- Quel est votre avis sur la pratique des « listes électorales » lors des élections démocratiques ?
- D'autres préoccupations/commentaires.
A l’avenir, nous inclurons le Code de conduite dans les dossiers de chaque événement StreetNet. Tous les participants seront informés de leurs droits conformément au Code de conduite. Ceux qui ne respectent pas les règles pourront être guidés par leurs collègues délégués en utilisant le Code de conduite, au moment du problème. Nous espérons que cela augmentera le niveau de confiance de nos membres quant à la protection de leurs droits démocratiques, ainsi que le niveau de compréhension de tous les délégués quant aux limites éthiques qui s’appliquent à l’exercice des droits démocratiques. En attendant, nous espérons qu’un débat transparent aura lieu sur cette question, afin que nous puissions faire mieux lors du sixième congrès international de StreetNet.
Cliquez ici pour trouver une version complète du Code de conduite : https://streetnet.org.za/docs/policydocs/2016/en/coc-eng.pdf
