La Journée internationale des travailleurs, célébrée le 1er mai, commémore la lutte historique des travailleurs du monde entier. C'est aussi une reconnaissance du mouvement ouvrier mondial et de l'union des peuples pour exprimer leur solidarité internationale.
L'histoire de la Journée des travailleurs remonte à l'affaire Haymarket de Chicago en 1886, où la police a tenté de disperser une foule de grévistes qui protestaient pour une journée de travail plus courte de huit heures. Un agresseur non identifié a lancé une bombe sur les policiers, et les forces de l'ordre ont alors procédé à des tirs à balles réelles sur une foule de grévistes sans défense et non armés.
Ce n'est qu'en 1891, après le succès des manifestations annuelles du 1er mai dans le monde entier, que la Journée des travailleurs a été officiellement inscrite au calendrier officiel de nombreux pays. Depuis lors, la classe ouvrière célèbre la Journée des travailleurs dans le monde entier pour souligner la nécessité d'établir des pratiques de travail et des normes d'emploi équitables.
Il faut également reconnaître la situation critique des travailleurs du secteur informel, car ce secteur contribue de manière considérable à la production, à la création d’emplois et à la génération de revenus dans les pays en développement. Le secteur informel est également une source de subsistance pour la majorité de la population pauvre, non qualifiée et socialement marginalisée, en particulier les femmes.
Dans de nombreux pays, le secteur informel est caractérisé par une forte prévalence de la pauvreté. Les gens cherchent donc d’autres moyens de survie ou d’autres moyens de compléter leurs revenus. Par conséquent, la meilleure solution pour réduire la pauvreté et gagner des revenus est de s’engager dans une activité informelle, car la sécurité sociale fournie par l’État ne suffit pas à l’ensemble du ménage.
Le gouvernement doit assumer la responsabilité des travailleurs informels dans les domaines suivants :
- Droits du travail (liberté d’association, droit à ne pas être discriminé, égalité des chances, etc.)
- Sécurité de l’emploi et du revenu (y compris la sécurité du lieu de travail)
- Accès à la protection sociale (y compris la protection de la maternité et la couverture santé)
- Droit à la représentation dans le dialogue social et les négociations collectives.
StreetNet estime que les dépenses sociales constituent un investissement dans les mesures de lutte contre la pauvreté. La protection sociale permet non seulement de protéger et d’autonomiser les personnes, mais constitue également le fondement d’une croissance économique durable et inclusive.
Les travailleurs informels travaillent dans des conditions non réglementées et non protégées, avec un accès limité, voire inexistant, à la protection sociale. Des conditions de travail sûres et décentes pour les travailleurs informels dépendent également des gouvernements nationaux et locaux, car ils doivent répondre aux besoins des travailleurs informels.
Les socles de protection sociale reposent sur un ensemble de garanties de base, à savoir des soins de santé adéquats, la sécurité alimentaire, la garde d’enfants et les infrastructures publiques. Les infrastructures publiques comprennent l’accès à l’eau, à l’assainissement, à des espaces commerciaux adéquats, à l’élimination des déchets et aux transports. Les travailleurs du secteur informel doivent être représentés dans toutes les institutions où sont prises des décisions qui affectent leur vie.
Le gouvernement central devrait s’impliquer dans la création d’un environnement favorable aux opérateurs du secteur informel. La loi devrait reconnaître les travailleurs informels comme des entrepreneurs contribuant à l’économie et prévoir des dispositions en leur faveur.
StreetNet est une organisation de travailleurs qui élargit, met en réseau et représente ses membres à travers des structures nationales et internationales. Elle est reconnue comme la voix des travailleurs informels et est respectée pour ses politiques, ses programmes et ses campagnes.
