Une coalition d'organisations a été formée pour contester la loi municipale récemment promulguée par la ville du Cap, qui vise à unifier les multiples schémas de zonage fragmentés en un seul. La coalition est composée des organisations suivantes : la Western Cape Informal Traders Coalition, la Somali Association of South Africa, COSATU Western Cape, PASSOP, le National Consumer Forum, le South African Council of Churches, la Scalibrini Foundation et le Legal Resources Centre.
La Coalition estime que malgré le préambule du Règlement Intérieur qui stipule que l’intention du Règlement Intérieur est de stimuler l’emploi dans le secteur informel et de faciliter le commerce, l’application des dispositions de ce Règlement Intérieur aura l’effet inverse.
La Coalition estime que jusqu'à 70 % des magasins SPAZA existants dans la municipalité du Grand Cap devront fermer car ils ne seront pas en mesure de répondre aux exigences strictes.
La plus néfaste de ces dispositions est l’article 5.2.3 qui exige qu’il y ait une structure séparée pour le commerce et qu’aucun espace utilisé pour le commerce ne s’ouvre sur une chambre ou des toilettes. Ces dispositions visent clairement les commerçants de subsistance les plus vulnérables qui résident dans des maisons RDP à une seule pièce et des cabanes à une seule pièce dans des quartiers informels et sont donc automatiquement exclus du commerce.
Les horaires d'ouverture restrictifs auront un impact considérable sur les consommateurs qui dépendent des Spaza Shops pour leurs besoins quotidiens, les résidents étant obligés de se rendre dans les centres commerciaux formels la nuit et le dimanche pour acheter une miche de pain. Les horaires d'ouverture restreints sont d'autant plus préoccupants que de nombreux magasins formels dans les zones résidentielles sont ouverts 24 heures sur XNUMX, en particulier les supérettes de station-service, mais ces magasins facturent un supplément que les consommateurs pauvres ne peuvent pas se permettre.
La Coalition a demandé à la Ville d’imposer un moratoire sur la mise en œuvre de ces règlements afin de permettre une consultation plus approfondie et une participation plus large. La Coalition soutient que la participation des parties prenantes n’a pas été suffisante et que ces règlements sont mis en œuvre sans procédure régulière et sans diffusion suffisante des nouvelles exigences aux personnes directement concernées.
La position de la Ville selon laquelle il n’y a plus de possibilité de dialogue et que le processus de consultation a dépassé les exigences légales est un point de discorde car aucune correspondance concernant la mise en œuvre des règlements d’entrave n’a été reçue par aucune des organisations représentatives reconnues des commerçants informels.
La Coalition souhaite attirer l’attention sur l’impact social que ces réglementations auront sur l’économie formelle et informelle, avec de nombreuses familles pauvres démunies et la chaîne d’approvisionnement déjà en amont en proie à des crises économiques, de nouvelles pertes d’emplois étant inévitables, en particulier dans le secteur de la vente en gros. Alors que le chômage dans les Cape Flats atteint 40 pour cent, est-il moralement défendable de pénaliser ceux de nos communautés qui font preuve d’initiative entrepreneuriale pour se débrouiller seuls et créer davantage d’emplois dans l’économie informelle.
On peut se demander si ces règlements ont été conçus pour favoriser les détaillants corporatifs qui empiètent de plus en plus sur les townships avec la prolifération des centres commerciaux. Ces exigences irréalistes et injustifiables imposées aux magasins SPAZA ne sont-elles pas une tentative déguisée d'éliminer la concurrence des grandes entreprises, en particulier des détaillants corporatifs, qui sont la circonscription préférée déclarée du parti politique au pouvoir à l'heure actuelle dans la ville.
La criminalisation du secteur informel a de graves conséquences pour les forces de l’ordre, qui doivent désormais se concentrer sur l’application de règlements municipaux ridicules plutôt que sur la criminalité. Le harcèlement renouvelé des commerçants informels par la police et les fonctionnaires municipaux entraîne une rupture de confiance et rend les commerçants informels particulièrement vulnérables aux éléments criminels qui leur extorquent des « impôts » et les victimisent sans qu’ils puissent compter sur la police pour les protéger, car celle-ci est perçue comme faisant partie d’un système oppressif.
La Coalition souhaite soulever la situation critique du secteur informel dans le domaine public afin d’obtenir un soutien à notre appel à une consultation plus approfondie et à un moratoire sur la mise en œuvre des dispositions de ces statuts qui ont un impact direct sur le secteur. Notre appel vise au respect des principes démocratiques de pleine participation des parties prenantes et de consultation mutuelle avec les personnes directement concernées.
Nous nous réservons le droit de contester ces règlements devant les tribunaux si la Ville continue de refuser d’engager avec nous une discussion significative et de s’engager à résoudre cette question de manière conciliante et à l’amiable.
NOTRE SLOGAN DEMEURE : RIEN SUR NOUS SANS NOUS !!!
Délivré par:
La Coalition des commerçants informels du Cap occidental
Charles Riedewaan
L'Association somalienne d'Afrique du Sud
Abdül Kader
Le Forum national des consommateurs
Imraahn Mukaddam 0737946092
COSATU Cap-Occidental
Mike Louw
PASSOP
Braam Hanekom
Le Conseil des Églises d'Afrique du Sud
Le Centre de ressources juridiques
William Keerfoot
La Fondation Scalibrini
Nous sommes les vôtres dans la lutte pour les droits des consommateurs et la justice sociale