Par les éditeurs
Dimanche 27 janvier 2013 à 07:19:56
Tôt le matin, un énorme incendie s'est déclaré sur un marché central de Bujumbura. Iwacu propose des nouvelles essentielles sur le sujet…
21h15
Toutes les voies menant au marché central sont fermées, le périmètre de 100 mètres autour du marché est gardé par l'armée nationale déployée en renfort dans le centre de la capitale
La fumée persiste encore dans l'air même si les flammes sont complètement éteintes dans ce qui reste du marché
Dans les hôpitaux, les victimes de la catastrophe ont été accueillies et soignées gratuitement. Certaines sources affirment qu'à tout moment les premiers corps seraient retirés des cendres du marché.
On ne connaît pas encore l'étendue des dégâts humains et matériels (estimés à plusieurs milliards de Fbu) de cet incendie ni sa cause.
17h15
Le Président de la République, l'Ombudsman et le Ministre de la Sécurité Publique devant les ruines du marché central de Bujumbura ©Iwacu
Le président de la République, revenu précipitamment d'Addis-Abeba, a exprimé sa profonde solidarité avec toutes les familles qui ont perdu leurs biens dans l'incendie du marché : « C'est un malheur qui frappe tout le Burundi, pas seulement ceux qui vendaient ou achetaient des produits dans ce marché. »
Après une visite du marché par les ailes Ouest et Sud, Pierre Nkurunziza a annoncé une réunion urgente et exceptionnelle du Conseil national de sécurité au cours de laquelle « les causes profondes de l’incendie seront analysées et des réponses appropriées seront apportées pour qu’un tel événement ne se reproduise plus au Burundi ».
En outre, un fonds national de solidarité sera créé, a précisé le numéro un burundais accompagné de son épouse, de l'Ombudsman et du ministre en charge de la Sécurité publique.
16h40
Dans une déclaration qu'ils viennent de rendre publique, les députés et sénateurs élus dans la commune de Bujumbura ont déclaré ce qui suit :
Ils sympathisent et sont solidaires des commerçants qui ont perdu tous leurs biens dans cet incendie, mais aussi des familles des victimes et du Burundi tout entier.
Ils demandent aux banques qui travaillent avec ces commerçants de les soutenir pendant cette période difficile
Ils demandent également au syndicat général des commerçants (Sygeco) de rester aux côtés des commerçants victimes de la catastrophe
Ils avertissent les commerçants des autres marchés de la ville de Bujumbura de ne pas spéculer sur les conséquences de la catastrophe et d'augmenter les prix à volonté.
Ils sollicitent enfin l'intervention de la police pour mener des enquêtes dans les plus brefs délais afin de faire la lumière sur les causes du drame.
16h10
Avec l'appui de l'hélicoptère rwandais, la fumée s'est dissipée tandis que l'engin déverse encore et encore de l'eau sur les restes du marché.
L'hélicoptère rwandais en action au dessus du marché central de Bujumbura ©JCNahayo
15h30
Pour éviter toute tentative de déstabilisation de la sécurité, les soldats de la FDN patrouillent autour du marché et dans la capitale ©Iwacu
14h40
Les policiers pillent ? Commentaire de DL ce matin sur Facebook : « Bon je sais que la police burundaise a ses défauts… Et aujourd’hui les pompiers de la police ont été plus que décevants ! Mais je suis resté au marché pendant plusieurs heures depuis tôt ce matin. J’ai fait le tour du marché en feu mais franchement je n’ai pas vu de policiers piller. Au contraire j’en ai vu beaucoup empêcher des pillages ou des vols ! Et si ce n’était pas pour la police, je pense que nous aurions vu des scènes horribles où les gens s’entretuent, car les gens étaient à cran. S’il vous plaît, à moins que ce soit vraiment prouvé de manière concluante ; arrêtons de diaboliser la Police Nationale du Burundi ! »
14h15
Juste pour rappel :
- En janvier 2012, Iwacu avait le titre suivant : «La sécurité incendie fait défaut sur nos marchés
- puis, un mois plus tard, il a émis une alerte : L’assurance incendie : le cadet des soucis des Burundais
- depuis lors, rien n'a été fait : Ntacoïsmee coulait aux beaux jours aux champs (et même ailleurs).
13h44
Une vue qui résume la situation à 13h40
Depuis les hauteurs de Kiriri, on peut voir le drame se dérouler depuis tôt ce matin ©DNimbona
13h30
Un hélicoptère rwandais au travail au-dessus du marché pour empêcher la propagation du feu en versant de l'eau sur la source de l'incendie
Une heure plus tôt, le premier vice-président de la République avait tenu une conférence de presse spéciale, appelant à l’aide des pays de la CAE, avant d’annoncer le lancement d’une commission nationale « pour présider les enquêtes et veiller à ce que des mesures urgentes soient prises pour réorganiser la vie économique après cette catastrophe ».
"13h15
« Le Président de la République vient de suspendre sa participation au Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine à Addis-Abeba et est en route vers Bujumbura, suite à l’incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura » annonce la Présidence.
12h45
La question qui reste sur toutes les lèvres est : d’où vient la source du feu ?
Un acte terroriste ? Un court-circuit, comme ce fut le cas des kiosques à chaussures à quelques mètres ou au marché de Kamenge ?
Les témoignages sur place soutiennent plutôt qu'un incendie se serait déclaré dans la partie centrale du marché, « là où sont repassés les vêtements des tailleurs », a indiqué un commerçant qui mentionne que « la fumée s'est élevée du marché avant 6 heures du matin ».
Un sentier à découvrir d'autant plus que « la fumée originelle que j'ai aperçue depuis la gare du Nord vers 7h du matin provenait en fait du centre du marché », a précisé notre correspondant sur place.
11h15
Alors qu'une épaisse fumée plane sur le marché en feu, tout autour du marché on voit des soldats prendre position. Par groupe de trois, des soldats armés sont postés dans plusieurs coins. Certainement pour dissuader les pillards.
Dans les rues proches du marché, certains transportent des marchandises en taxi, sur la tête, à vélo comme ils peuvent. Des commerçants ? Des pillards ? Personne ne sait. Les gens semblent résignés et dépassés.
Le bilan humain reste inconnu à 11h10. Impossible d'accéder au marché central qui brûle toujours. Une femme s'est jetée dans le feu. Il pourrait y avoir d'autres victimes.
10h26
Face à une foule immense, la police tente de refouler les habitants de la capitale venus par dizaines de milliers suivre l'évolution de l'incendie (la foule monte jusqu'à la place de l'Indépendance) tandis que la fumée est visible à une dizaine de kilomètres.
Pour la police, l’objectif est de dégager le parking des bus vers le nord de Bujumbura, alors que l’incendie se rapproche dangereusement du siège de la SOGEMAC : « Les bouteilles d’alcools à proximité du lieu ont continué à exploser » indique notre correspondant Sous le hurlement des sirènes des ambulances, des femmes évacuées sont évacuées, et le principal revenu de leurs familles provient du commerce au marché central.
10h25
Une foule immense a été vue autour du marché central de Bujumbura (la question des incendies étant le sujet principal de tous les médias locaux) en pleine effervescence. Parmi eux, l’Ombudsman, le Maire de la ville de Bujumbura, l’administrateur de Rohero, tous les membres du Conseil d’Administration de la SOGEMAC et le Président de l’Assemblée Nationale
La police évacue une personne brûlée de l'intérieur du marché : « Selon de nombreuses sources, les personnes décédées tentaient de sauver des litres d'huile qu'elles vendaient », explique notre correspondante
La police tente de limiter l'incendie du côté ouest du marché afin d'éviter qu'il ne se propage vers la place Rusca. Vous remarquerez sur la photo ci-dessous que les policiers qui font office de pompiers ne portent pas de vêtements thermiques appropriés
La police tente de limiter l'incendie du côté ouest du marché afin qu'il ne se propage pas vers la place Rusca. ©Iwacu
10h10
Sur place, les correspondants d'Iwacu signalent la présence du 1er vice-président Thérence Sinunguruza, du porte-parole en chef du président de la République, Léonidas Hatungimana ainsi que du porte-parole de l'armée nationale, le colonel Gaspard Baratuza.
10h02
Le président de la République du Burundi, présent à Addis-Abeba pour le sommet de l’Union africaine, « regrette profondément l’incendie survenu au marché central de Bujumbura. Il demande à tous les services concernés de tout mettre en œuvre pour limiter les dégâts et surtout déterminer l’origine de l’incendie ».
9h50
« Tout à l’intérieur du marché est en fumée : le toit s’est effondré, les barres de fer ont fondu sous la violence du feu », raconte notre correspondant
En fait, il s'avère qu'avec l'impossibilité de contenir l'incendie, les pompiers sont principalement postés autour des deux stations-service, l'une au nord-est du marché (de l'autre côté de la Grenier du Burundi, l'autre vers le sud du marché à l'extérieur du siège de Mutec).
A l'heure actuelle, la police de secours appuyée par la population, tente de maîtriser l'incendie sur le parking au sud du marché, afin que le feu ne se propage pas vers l'autre côté de la rue et ne brûle pas la BNDE, les kiosques alentours (qui vendent entre autres de l'essence et des pneus).
9h05
Juste deux photos qui résument la situation
Une photo qui résume l'ambiance autour du marché central de Bujumbura (prise du côté nord de la place) ©B.Nkomerwa
A quelques mètres du siège de la Banque Commerciale du Burundi (BCB), une épaisse fumée s'élève dans le ciel ©CT
8h50
« Les pompiers ont pu maîtriser l'incendie dans la partie est du marché où se trouvent des étals de poissons et de viande », rapporte notre correspondant.
Il est important de noter que cette partie du marché mène à une station-service, à quelques dizaines de mètres,
Selon les premières estimations, « plus de 90 % du marché est réduit en cendres »
C'est la ruée pour les commerçants qui peuvent ©Iwacu
8h40
« En fait, toutes les propriétés du marché central ont été brûlées par le feu », nous résume un correspondant d’Iwacu
Des dizaines de personnes sont mortes dans le vaste hangar du marché, « il s'agit sûrement de commerçants qui tentaient de sauver leurs marchandises en détresse », affirment des sources sur place.
Scènes de tentatives de pillage de kiosques aux alentours du marché : des dizaines de personnes sont arrêtées par des policiers travaillant pour la SOGEMAC (Société de Gestion du Marché Central).
Deux camions de pompiers sont sur place mais n'ont rien pu faire
Tout le monde semble impuissant face à la violence du feu ©Iwacu
8h25
Le plus grand marché du Burundi est en feu depuis un peu plus de 6h30 ce matin
L'incendie se propage : la zone des vêtements et des chaussures au centre de la place est complètement en feu, et le feu se déplace vers l'entrée nord donnant sur le parking des bus vers les zones nord de la capitale.
Jusqu'à présent, les causes de l'incendie sont inconnues
Scènes de panique autour du marché alors que les commerçants, pour la plupart non assurés, ne peuvent entrer dans le four pour récupérer leurs marchandises.
Rédacteur en chef: Iwacu-Burundi