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Conflit entre la municipalité de Stellenbosch et les travailleurs informels à propos des expulsions

18 Janvier 2012

S'écartant soudainement de son acceptation initiale du marché artisanal de Stellenbosch, la municipalité de Stellenbosch a expulsé tous les commerçants de la zone qu'ils occupaient depuis dix-huit ans.

Ce groupe structuré et sédentaire de commerçants survivalistes a perdu d’un coup de plume tout sentiment de sécurité ainsi que son droit constitutionnel d’exercer une activité légitime dans une zone propice à leur pérennité. Le secteur informel est par nature le dernier bastion de survie des personnes qui, en raison de circonstances indépendantes de leur volonté, ne peuvent être intégrées dans les entreprises formelles ou les services publics. StreetNet International et la Western Cape Informal Traders Coalition (WCITC) préconisent que les municipalités locales intègrent les travailleurs informels dans leurs projets d’avenir. Pour les travailleurs informels, leur commerce est leur moyen de subsistance et le seul moyen de subvenir à leurs besoins.

Selon la WCITC, bien qu'ils n'aient pas obtenu de statut officiel de sécurité foncière, ils ont le sentiment d'avoir été bercés par une municipalité qui les a autorisés à faire du commerce sans entrave pendant les dix-huit dernières années tout en acceptant des honoraires pouvant atteindre 35 rands par commerçant et par jour. Le fait de leur couper l'herbe sous les pieds en utilisant des règlements archaïques datant de l'époque de l'apartheid est, à notre avis, malavisé, inconstitutionnel et relève de l'insensibilité la plus totale.

La WCITC estime que des tensions supplémentaires ont été provoquées par une église locale qui, comme on le sait, a soulevé des objections contre la présence de commerçants à proximité de leur bâtiment et devrait assumer une part de responsabilité dans la réaction du conseil. Après tout, les commerçants ont par le passé négocié avec les autorités ecclésiastiques pour trouver un semblant de symétrie dans la négation d'aspects du commerce qui étaient auparavant problématiques.

Les commerçants pensaient jusqu'à présent que leurs relations avec l'Eglise étaient réglées. Les nombreuses tentatives pour obtenir une réponse des autorités ecclésiastiques sont restées vaines. Entre-temps, la municipalité prévoit de reloger les commerçants concernés dans une zone éloignée des circuits touristiques. Or, ces derniers constituent avant tout une attraction touristique et dépendent de cette voie pour leur survie.

Le WCITC appelle le public à changer l’état d’esprit des autorités locales. Il demande également à la municipalité de faire une introspection et de se rendre compte, espérons-le, que ces commerçants n’ont jamais rien exigé d’eux, si ce n’est la possibilité de gagner leur vie légalement. La loi foncière de 1913 a privé 80 % de la population de ses droits sur la terre où ils sont nés. Pourquoi les municipalités et les conseils locaux de certaines régions continuent-ils à adhérer à ce discours ?

Le WCITC ne croit pas que la municipalité souhaite délibérément détruire les moyens de subsistance des micro-entrepreneurs les plus marginalisés, mais elle doit reconnaître qu’elle devrait s’associer à ces personnes et les encadrer pour qu’elles atteignent leur potentiel optimal. Pourquoi n’a-t-elle pas fourni des infrastructures adéquates et esthétiques ? Pourquoi en effet les commerçants sont-ils tenus à l’écart des discussions du conseil qui les affectent directement et indirectement ? Et quand le conseil admettra-t-il le rôle essentiel que jouent les entreprises informelles dans l’économie de la région, de la province et même du pays tout entier !

Les commerçants vont faire appel et comparaîtront devant le tribunal le lundi 21 janvier à 14H00.

La Western Cape Informal Traders Coalition défend les intérêts de tous les commerçants de la province et est affiliée à la South African Informal Traders Alliance ainsi qu'à StreetNet International, une organisation de travailleurs qui représente ses affiliés au niveau national et international. Nos mentors sont le Congrès des syndicats sud-africains et le Syndicat des travailleurs municipaux sud-africains. Nous sommes tenus par notre constitution de mettre en évidence toutes les inégalités héritées du passé qui entravent notre développement et de chercher à obtenir réparation pour le traitement injuste de nos électeurs à Stellenbosch.

Distribué par:
Sharon Pillay
Chargée des médias et de la publicité, StreetNet International
Email: sharonpillay4@yahoo.com
Portable : 072 2577 317/ 072 620 9958

Pour plus d'information veuillez contacter
Mme Rosheda Muller [chargée de liaison et des médias du PRO)
Cellulaire: 078 765 1737

Email: aquarose@telkomsa.net

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