Appel mondial aux gouvernements locaux
StreetNet International appelle les vendeurs de rue et les commerçants informels à se joindre aux travailleurs du monde entier pour célébrer la Journée du travail décent le dimanche 7 octobre – et à s’engager dans un dialogue social avec leurs gouvernements locaux pour assumer d’urgence la responsabilité de la promotion du travail décent.
Qu’est-ce que le travail décent ?
Le concept de travail décent, composé des quatre piliers suivants, a été développé par l’Organisation internationale du travail au cours de la dernière décennie :
1. Droits du travail (liberté d’association, droit à ne pas être discriminé, égalité des chances, etc.)
2. Sécurité de l’emploi et du revenu (y compris la sécurité du lieu de travail)
3. Accès à la protection sociale (y compris la protection de la maternité et la couverture santé)
4. Droit à la représentation dans le dialogue social et les négociations collectives.
Responsabilité des collectivités locales en matière de promotion du travail décent
Le travail de nombreux travailleurs informels et précaires est constamment affecté par les décisions prises au niveau des gouvernements locaux plus que par la politique du marché du travail au niveau du gouvernement national, par la résiliation des contrats temporaires des travailleurs précaires, l’expulsion des commerçants informels de l’espace public qui constitue leur lieu de travail sans consultation appropriée sur des alternatives viables, dans des tentatives malavisées d’attirer des investissements dans les infrastructures en vendant des biens publics à des promoteurs immobiliers privés et des politiques urbaines non inclusives par rapport à des questions telles que la gestion des déchets solides et la réglementation des usages de l’espace public.
Les secteurs d’activité suivants sont les plus touchés par les actions des collectivités locales :
- Travailleurs contractuels engagés temporairement par les municipalités;
- Travailleurs à domicile dans les quartiers informels ;
- Vendeurs ambulants et commerçants informels ;
- Pêcheurs de subsistance;
- Les agriculteurs urbains (maraîchers)
- Collecteurs de déchets et recycleurs ;
Migrants/réfugiés dans tous les secteurs ci-dessus.
Conformément à la Déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable, au Cadre stratégique 2010-15 et au Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT, StreetNet exhorte les gouvernements locaux à :
(1) adopter des stratégies de développement économique local favorisant le maintien de l’emploi et des moyens de subsistance existants, et promouvoir des régimes locaux de protection sociale innovants ;
(2) se sensibiliser aux conséquences négatives à long et moyen terme de toute mesure à court terme ayant pour effet (même involontaire) de détruire les moyens de subsistance, en particulier ceux des travailleurs les plus vulnérables ;
(3) s'engager dans un dialogue social approfondi et efficace avec pour objectif :
- être pleinement responsables devant leurs mandants de la société civile ;
- améliorer les niveaux de transparence concernant les décisions de développement impliquant des biens publics ;
- impliquer les travailleurs les plus vulnérables dans les solutions au niveau des collectivités locales contribuant aux plans nationaux de relance économique.
Ce dialogue social devrait compléter les autres niveaux de négociation collective et de dialogue social (c’est-à-dire bipartite, tripartite, multipartite, national et international) avec tous les partenaires sociaux, y compris les travailleurs organisés de l’économie informelle.
Publié par Pat Horn
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