8 Mars 2010
Demandes adressées à la municipalité d'Ethekwini
- Nous exigeons que la Ville clarifie la situation du commerce informel dans les stades après la Coupe du monde, en particulier pour les femmes commerçantes qui dépendent des jours de match pour nourrir leur famille.
- Nous exigeons que la ville réponde au gouvernement national qui reconnaît qu’il faut prêter attention au développement de l’économie informelle au lieu de la traiter comme une nuisance. Nous avons contribué et continuons de contribuer à l’économie locale et nationale.
- Nous demandons que nos droits en tant que travailleuses soient respectés, car nos droits à des moyens de subsistance sont clairement énoncés dans la Constitution et pour lesquels nous avons lutté aux côtés des hommes pour la libération politique et économique.
- Nous exigeons que la ville étudie les moyens possibles pour que davantage de terres soient mises à disposition pour le développement des marchés afin d'accroître les opportunités pour les vendeuses de rue et des marchés et pour que les marchés existants reçoivent l'attention qu'ils méritent, et que leurs politiques soient alignées sur les politiques affectant les marchands ambulants et les vendeurs de rue car il s'agit du même secteur.
- Les politiques de protection sociale, d’infrastructures et de services pour l’économie informelle sont une priorité pour que les besoins de l’économie informelle soient retirés de la périphérie et intégrés au courant dominant.
- Nous exigeons que la ville reporte son attention sur la politique de développement fondée sur les droits et qu'elle abandonne l'approche policière où les femmes vendeuses de rue et de marché et les marchandes ambulantes sont harcelées et maltraitées par la police et qu'un moratoire soit imposé sur tous les plans sur lesquels nous n'avons pas donné notre accord et pour lesquels aucune alternative appropriée n'a été discutée.
- Nous demandons à la municipalité de développer une approche proactive pour lutter contre la xénophobie avant, pendant et après la Coupe du monde, car cela semble faire totalement défaut. Nous demandons qu'au moins une ligne d'assistance téléphonique contre la xénophobie soit reliée au numéro gratuit existant pour la traite des femmes et des enfants, qui doit encore être largement popularisé dans toute la municipalité.
- Nous exigeons qu’une attention particulière soit accordée aux femmes vivant avec un handicap en ce qui concerne le développement d’opportunités qui utiliseront leurs compétences et leurs connaissances.
Compilé par l’équipe de travail du WCCA à partir des présentations et des témoignages de l’atelier – publié le 19 mars 2010.